dimanche, février 19, 2012

Martha Marcy May Marlene




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Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa sœur aînée, Lucy, et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition. Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours. Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu...


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Avis: Martha Marcy May Marlene n'est pas sans rappeler le Virgin Suicides de Sofia Coppola par sa mise en scène, sa noirceur, sa photographie et même le physique de Martha, digne d'une héroine de David Hamilton.

L'ambiance lourde, pesante, nous plonge dans une réflexion sur les sectes, univers trop méconnu du grand public, sur lesquelles il est pourtant nécessaire de lever le voile afin de peut-être parvenir ou prévenir le monde de leur danger.

On en vient cependant à se demander comment des gens, aussi sensibles et influençables soient-ils, peuvent-ils compromettre leur vie dans une doctrine au point de se faire violer sans rien dire?

Les séquences hamiltonesques, vaporeuses, légères, contrastent avec la noirceur du sujet. Le film étant suggestif, hormis peut-être une ou deux scènes assez crues, l'horreur est surtout psychologique. La scène de la première fois de Martha en particulier. Il vaut donc mieux être dans un bon état d'esprit avant de commencer le visionnage car l'histoire reste dramatique.

Elizabeth Olsen, pour son premier rôle, met la barre très haut. Son jeu est juste, naturel, et son regard surtout, transmet la souffrance et la folie dans lesquels la jeune femme se perd après une tentative échouée de retour à la normale. Complètement dénuée d'artifice, l'actrice apparaît dans toute sa splendeur, que ce soit par son physique ou son jeu. Grâce à ce premier rôle, la jeune actrice parvient à imposer son nom comme entité à part entière et plus en tant que « soeur de... ».



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L.


[ Bonheur du jour: écrire une lettre. ]

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